BiogRAphiE DE RENÉE BÉLAND
Études
Née à Montréal en 1974, Renée Béland commence ses études en Arts plastiques au secondaire où elle obtient une bourse en 1991. Curieuse, dans les années 1992 à 2000, elle suit plusieurs cours et ateliers au Visual Art Centre, Saidye Bronfman centre for the arts, et en 1995, elle est diplômée d'un DEC en Fine Arts du Collègue Dawson. Elle commence ensuite sa Major en Painting and Drawing à l'Université Concordia, qui l'amène à suivre un cours intensif de dessin et d'histoire de l'art en Italie, ce qui change sa perception du cadrage et de la couleur, et son intention artistique de faire connaître l'art à monsieur et madame tout le monde. Renée Béland se dirige donc en Enseignement des Arts Plastiques à l'Université du Québec à Montréal, où elle est diplômée en 1999 (Baccalauréat).
Expositions
Dès 1997, Renée Béland commence à exposer professionnellement dans les centres d'artistes au Québec et au Canada. Reconnue pour sa démarche artistique sur la sensibilité sociale de la relation anthropomorphique du maître envers son chien, elle participe à plus de 40 expositions collectives et solos, dont Hommage à Géricault au Musée d'art contemporain des Laurentides et Chien de Collection à la ODD Gallery, au Yukon.
Démarche artistique
Sensible aux vulnérabilités relationnelles et à la psychologie émotive, la démarche artistique propose un questionnement sur la façade identitaire du concept d'une relation entre soi et l’autre. La vision anthropomorphique, comme référence à l’identité, amène à tenter d’interroger psychologiquement et picturalement le regardeur, comme acteur central, à l’importance de l’état mental du sujet peint. Sans être associée à une catégorie précise du marché de l’art, les œuvres d’ART IMMATURE proposent une vision ludique, où l’animal reflète les comportements humains. Animistes, mais non-animalières, les compositions sollicitent de manière allégorique, un miroir de l’âme reflétant la santé mentale de la société actuelle.
Techniquement poussée à manifester la plasticité graphique comme une entité vivante et significative, chaque tableau est fait de marquages colorés, d’empreintes distinctives et de matières palpables. Intentionnellement focalisé et simplifié, comme les cadrages de la Renaissance italienne, le sujet centré qui sourit maladroitement ou semble regarder le spectateur, attire toute l’attention sur lui. Sa position isolée suggère le lien entre l’entourage et ce qui nous différencie en tant qu’être unique, de sa propre intimité et personnalité. Par la pigmentation sensible à la lumière et les vinyles miroitants, l’aspect non-statique des formes anime, de manière éphémère, le symbole de nos aspirations et de nos craintes identitaires sur l’image de soi.
Enseignante au niveau secondaire depuis 17 ans, la percussion pandémique, la fragilité mentale et la perception identitaire, font parties de ses observations quotidiennes. Par l’utilisation de couleurs franches et d’un sujet « kitsch[1] » (afin de rendre accessible facilement à tous), les œuvres figurées, nettes et non-poétiques, ont pour but de réagir et interagir avec les pulsions réactionnelles de la communauté. Le regard ou le sourire de l’animal invite aux questionnements par une perception anthropomorphique, tout en tentant de conscientiser avec humour sur l’immaturité émotive actuelle, face à l'isolement, les étiquettes maladives et les perceptions sociales.
[1] Kitsch : style associé au mauvais goût selon les balises intellectuelles, qui réjouit les uns et dégoûte les autres (on adore ou on déteste)